Libres propos
 

 

  Nicolas Sarkozy
et la discrimination positive

 

Voici la définition que donne le Petit Robert de la discrimination positive: «Action visant à favoriser certains groupes sous-représentés afin de corriger les inégalités.»

Ce système est né aux États-Unis où l'on a constaté que le niveau scolaire des Noirs était inférieur à celui des autres races.

Étant donné que dans ce pays les races sont dûment répertoriées - ce qui permet de les recenser - et qu'un communautarisme vigilant rend le métissage peu fréquent, la discrimination positive est facile à mettre en œuvre sur une base raciale.

Le revers de la médaille c'est qu'en voulant aider les Noirs, la société américaine reconnaît leur infériorité innée sur le plan des résultats scolaires ce qui chez nous serait condamné comme du racisme.

Depuis la dernière guerre où le droit immémorial du sang a été remplacé par le droit du sol, la France n'accepte plus l'existence de différentes races, d'où un refus d'accepter l'hérédité des aptitudes, des dons et des caractères innés de chacune d'elles

Le Petit Robert ne reconnaît chez les différentes races que l'hérédité des caractères physiques, comme la couleur de la peau. Difficile en effet de nier cette hérédité-là!

La discrimination positive, à base de quotas, fonctionne plutôt bien dans la Fonction publique où le concours autorise l'embauche sans période d'essai, avec garantie de l'emploi et promotion automatique jusqu'à la retraite.

Par contre, en principe, dans les entreprises privées, seul compte le résultat. S'il est inefficace, l'employé le plus diplômé peut perdre sa place.

M. Sarkozy ne pourra donc imposer une discrimination positive que dans la Fonction publique. Que cela la rende moins efficace ne le préoccupe pas. La productivité n'a jamais été l'objectif principal des fonctionnaires.

Cependant, à partir du moment où l'on s'interdit de faire intervenir le facteur racial dans le choix des bénéficiaires de la discrimination positive, l'affaire devient plus délicate.

Le droit du sang n'existant plus, on devra utiliser le droit du sol, c'est-à-dire des zones territoriales dont les habitants seront favorisés.

Évidemment la fraude deviendra facile et bien des familles chercheront à se faire domicilier dans ces zones.

Certes, on pourrait prendre comme critère le niveau culturel de la famille ou même l'absence de culture de certains enfants.

Les idéologues de la pensée unique font en effet grand cas de la notion de culture familiale dans le fonctionnement de l'« ascenseur social ».

Cette culture - ou son absence - expliquerait le meilleur succès scolaire des enfants de bourgeois comparé à celui des enfants d'ouvriers.

Selon ce raisonnement, si Jean-Jacques Rousseau, privé de mère à sa naissance, abandonné par son père à l'âge de 10 ans sans avoir fréquenté d'école, avait bénéficié d'une discrimination positive, il eût connu une bien meilleure réussite !

Edison, mis à la porte de l'école à 12 ans et contraint de vendre des journaux pour survivre, il semblerait évident qu'une discrimination positive lui aurait permis d'être plus inventif et de mieux réussir dans la vie !

A vrai dire si je devais citer tous ceux qui dans le monde ont accompli de grandes choses et connu une grande réussite après avoir été de mauvais élèves, cela remplirait des centaines de pages !

Il est regrettable qu'aux États-Unis la discrimination positive n'ait fonctionné qu'à sens unique.

En effet, si les Noirs obtiennent de moins bons résultats aux examens et concours des écoles et des universités, il n'en va pas de même dans le domaine de l'athlétisme, de la danse ou de la musique où leur supériorité est souvent écrasante.

Dans une course de haut niveau de 100 mètres, il est exceptionnel que l'on voie la victoire d'un représentant de race blanche.

Devrait-on alors faire bénéficier les coureurs blancs d'un bonus d'une ou deux secondes voire instaurer un quota en rapport avec leur nombre dans la population américaine ?

Il semble certain que dans trente ans, en France, le football professionnel sera dominé par les Noirs. Les Français de souche seront parqués sur les gradins des stades ou camperont devant leur téléviseur, ce qui ne sera pas la meilleure manière d'entretenir leur santé.

Souhaitons bonne chance à M. Sarkozy dans sa quête de justice et observons avec intérêt comment il va mettre en pratique sa lumineuse idée de discrimination positive pour résoudre les problèmes sociaux qui se posent à notre pays.

Maxibel
(26/12/2005)
 

 


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